Jouer avec le silence
#3 les clés de la prise de parole
Salut c’est Sacha pour Trouve Ta Voix et dans cette vidéo on va voir comment faire du silence un allié pour le Grand oral du bac !
Il faut vraiment se taire le jour du Grand oral ?
Ça peut paraître surprenant mais, en art oratoire, un des outils qui peut vraiment mettre en valeur ton discours, c’est le silence. Le silence ça peut faire peur. Le silence peut être considéré comme un ennemi pourtant il va pouvoir t’aider à appuyer ton discours.
Le silence qu’on n’aime pas, celui qu’on rejette c’est celui qu’on ne choisit pas, c’est celui qui nous fait buger, c’est celui où on ne trouve pas ses mots. Pourtant, il est possible de trouver un bon silence, celui qui va te permettre d’appuyer ton discours.
Le bon silence, celui que tu choisis, il dure 3 à 5 secondes, il va se placer avant ou après une phrase. Il va pouvoir te permettre plein de choses.
#1 : Reprendre ta respiration
Premièrement : reprendre ta respiration pour rythmer ton discours. Lorsque tu reprends ta respiration, autorise-toi un silence. Ce silence va te permettre de faire le point, de rythmer ton discours et d’amener un autre ton pour tes arguments.
#2 : Attirer l’attention du jury
Lorsque tu vas utiliser un argument, que tu vas transmettre une émotion, utiliser certains mots, amener du silence c’est impacter ton audience, c’est lui laisser le temps de comprendre l’importance de ton message et surtout ça montre que tu sais de quoi tu parles, quels sont les points clés de ton exposé, qu’est ce qu’ils doivent vraiment retenir.
Pour être plus concret, tu peux prendre ton discours et surligner les informations clés : une date, une définition, un chiffre… Et lorsque tu feras ton discours face au jury, tu pourras placer un silence après ces mots.
#3 : Donne au jury le temps de prendre des notes
N’oublie pas aussi que le jury voit beaucoup de monde dans une journée, il a besoin de prendre des notes pour se souvenir de chaque passage. Laisser ce temps de silence, c’est laisser le temps au jury de noter ce que tu as dit et de bien se souvenir de toi au moment où il devra faire sa note.
#4 : Retrouver l’attention du jury
Tu peux parfois, c’est un réflexe qu’on a, être tenté d’aller vite, d’évacuer. C’est un besoin. On n’a pas envie d’être dans ce moment. Dans ces cas-là, tu risques de perdre l’attention du jury. Il y a aussi d’autres facteurs qui ne relèvent pas de toi qui font que le jury peut perdre son attention.
Mon conseil dans ces cas-là, c’est de faire silence. Prends ton temps pour réorganiser tes idées et attendre que le jury te regarde à nouveau tout simplement parce qu’il n’aura plus entendu le son de ta voix et à ce moment-là de reprendre ton exposé.
Je sais que ça peut faire peur le silence mais je t’invite à prendre ce temps lorsque l’attention n’est plus sur toi, 5 secondes, pour que le jury relève la tête et prenne à nouveau le temps d’écouter ta prise de parole.
#5 : Evite les mots parasites
Dans une prise de parole, culturellement, le silence peut être considéré comme une erreur. Du coup, on développe tout un tas de tics verbaux des “euh”, des mots parasites. Mais un bon silence bien assumé vaut mieux que 1000 mots parasites.
Et maintenant, on s’entraîne ?
Un exercice concret : prends ton discours et entraîne-toi avec ta famille, avec tes amis et tu vas faire le jeu du buzzer.
Tu vas faire ton discours et lorsque tu amèneras un mot parasite, un petit “euh” qui traîne et que tu ne mettras pas bien en place tes silences, tes amis seront là pour te le rappeler soit en buzzant soit en tapant des mains pour que toujours tu puisses te rendre compte de ces petites erreurs que tu peux faire dans les discours et les corriger.
Tu vas te rendre compte avec cet exercice que tu utilises beaucoup de mots parasites et petit à petit cela va te permettre tout simplement de les gommer et de mieux assumer ton exposé. Même un silence qui n’était pas prévu peut se transformer en atout. Ça dépend de toi, ce que tu veux en faire.